Histoire-Géographie

Trace écrite 3ème : Aménager les territoires ultramarins

Par ANTOINE BRUMENT, publié le mercredi 14 mars 2018 19:39 - Mis à jour le mercredi 14 mars 2018 19:39

3G5. Aménager les territoires ultramarins

 

I – Des territoires spécifiques

 

Dispersés sur l’ensemble du globe, issus de l’histoire coloniale du pays, les territoires ultramarins français couvrent près de 560 000 km2 et sont peuplés de près de 3 millions d’habitants. Ils ont des statuts variés : la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et Mayotte sont des Départements et Régions d’Outre-mer (DROM). Saint Pierre et Miquelon ou Tahiti sont des Collectivités d’Outre-mer (COM) quasiment autonomes. Malgré l’éloignement, de nombreuses liaisons aériennes permettent de garantir la continuité territoriale avec la métropole.

 

II – Des contraintes, mais aussi des atouts

  • La plupart des territoires ultramarins sont des îles volcaniques du monde tropical, au relief accidenté, qui subissent un nombre important de risques naturels : séismes, volcanisme, cyclones tropicaux. Ils souffrent de l’isolement  lié à l’insularité et l’éloignement, qui rend les communications difficiles et coûteuses.
  • Les territoires ultramarins souffrent d’une situation économique difficile. Le chômage y est plus important et la population se plaint du coût élevé des produits de première nécessité. La population reste très dépendante des aides de la métropole (ex : le RSA)  et de l’UE. Malgré tout, le niveau de vie des territoires ultramarins français reste plus élevé que celui des Etats qui les entourent, ce qui les rend attractifs (immigration illégale).
  • Pour autant, de multiples atouts existent sur ces territoires. Ils offrent à la France une ZEE (zone économique exclusive) de plus de 11 millions de km2 et des bases militaires. Les ressources naturelles sont sources de profit : minerais (or, nickel), fruits tropicaux. Kourou, en Guyane, accueille le centre spatial d’où sont lancées les fusées européennes Ariane. Les paysages idylliques (mer turquoise, lagon, barrière de corail), le climat chaud mais aéré grâce aux alizées (vent marin d’est) a souvent permis le développement du tourisme.

III – Aménager pour compenser les contraintes

L’État français est un acteur important de l’aménagement des DROM. Il favorise les projets hôteliers et les routes pour développer l’activité touristique. De même, la France favorise le développement de cultures spécialisées (tropicales). En tant que Régions ultrapériphériques (RUP), les DROM-COM bénéficient des aides de l’U.E. pour financer des aménagements destinés à favoriser leur autonomie économique et combler les écarts de développement avec les autres régions de l’U.E. Leur isolement nécessite d’importantes infrastructures (aéroports, ports) pour accueillir passagers et marchandises.

Pour réduire les inégalités territoriales (population concentrée sur les littoraux) et ouvrir les territoires ultra marins sur le monde, les acteurs publics (Etat + collectivités + UE) ont lancé de grands aménagements (route du littoral à la Réunion, agrandissement du port de Jarry en Guadeloupe, pont sur l’Oyapock en Guyane…). Mais ces aménagements sont parfois contestés, du fait de leur impact environnemental. Il convient de protéger des milieux fragiles, en créant des parcs naturels ou en classant ces écosystèmes au patrimoine mondial de l’UNESCO, comme le lagon de Nouvelle Calédonie.

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